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vallée assez spacieuse, qui n’était entourée que de collines peu élevées ; ou plutôt de dunes qui nous firent espérer que nous ne tarderions pas à atteindre le rivage de la mer. Nous continuâmes notre route ; mais comme le jour baissait, nous fûmes obligés de nous arrêter pour la nuit au milieu du sable. Mon chameau était si impatient de finir sa journée, que dès que je le fis arrêter, il secoua son fardeau, et courut paître au milieu des plantes épineuses du terrain. Cependant avant de nous reposer, M. Beechey et moi, nous voulûmes savoir si nous n’étions pas près de la mer : nous gravîmes donc une des collines de la vallée ; mais il faisait déjà trop sombre pour que nous pussions distinguer les objets.

Le lendemain nous nous remîmes en route de bonne heure. La vallée conservait la même direction ; mais les collines, au lieu de s’abaisser, à mesure que nous avancions, s’élevaient de plus en plus ; ce qui nous fit craindre que nous ne fussions encore loin de la mer. Le temps était précieux pour nous ; car il ne nous restait du biscuit que pour dix sept jours tout au juste.

Enfin vers midi, la vallée s’ouvrit tout à coup devant nous, et dans un éloignement de cinq milles, le golfe arabique s’étendit à nos regards. Cet horizon immense qui succédait à des val-