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en nubie, etc.


tement d’après nature. Ils ont, au reste, un très-bon goût, peu d’arêtes, mais beaucoup de fiel.

Le 5, dans la matinée, je montai sur une haute montagne, pour avoir une vue de la côte, aussi étendue que possible. Je vis qu’elle se prolongeait en droite ligne au sud-est : la pointe méridionale de l’île de Jambo se trouvait sur l’alignement du soleil levant, et de la place où je me trouvais[1]; par le moyen d’un petit compas, nous dessinâmes la côte septentrionale autant que nous l’avions visitée la veille ; les cartes que nous avions, étaient trop petites pour être bien exactes.

Le 6, de bon matin, nos chameaux revinrent avec une charge d’eau fraîche ; nous en avions grand besoin, car les crustacés et les poissons, qui depuis quelques jours étaient notre principale nourriture, nous avaient beaucoup altérés ; et nous ne pouvions nous contenter, comme les familles de pêcheurs, de l’eau amère d’un puits du voisinage. Nous divisâmes ensuite notre caravane en deux parties ; nous envoyâmes à une source d’eau courante dans les montagnes d’Amusue, pour y attendre notre retour, le premier

  1. On peut voir cet endroit sur la carte, à la marque n°. 16. Je ne puis mieux l’appeler que la Bouche de Wady-el-Gimal, parce que ce lieu se trouve à l’entrée de la vallée de ce nom.