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GRANDGOUJON

sous-off, il lui sourit, l’air entendu ; mais l’autre dit, mains aux poches :

— V’s entrez chez les gens, vot’ chapeau d’sus la tête ? V’s élevez des oiseaux d’dans ? C’est malheureux qu’ votre classe soye libérée : j’ vous apprendrais, moi, les marques du respect !

Il clignait de l’œil.

— J’en ai « possédé » d’autres, même des plus gros qu’ vous !

Grandgoujon faisait une grimace.

— Attendez dans le couloir !

Il ne comprenait plus. Il erra dans un vestibule qui empestait les choux, et où des soldats crasseux le heurtèrent d’une marmite, ronchonnant : « Hé, l’civ’lot, peux pas ranger tes abatis ? » Un courant d’air sifflait. Grandgoujon commença de grogner : « C’est-il possible que ce soit ça l’armée ! »

Au bout d’un quart d’heure, le sous-off émergea de son bureau.

— Voilà.

Il tendait un livret.

— Et pouvez f… le camp !

— Comment ? dit Grandgoujon.

— Vous engraisser chez vous !

— Je… ne comprends pas, Monsieur, puisque je suis convoqué…

Le sous-off singea sa voix :

— Pisque je suis convoqué… À quarante ans vous êtes dessalé, vous !… J’ vous ai pas dit, l’aut’e jour, que votre classe avait été appelée, non ?