Page:Benoit L Atlantide.djvu/268

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dans une gaine à bracelet, portent collés à leur biceps gauche.

Je le mis dans l’ample poche de mon dolman de flanelle et marchai vers la porte.

J’allais la franchir quand je m’entendis appeler par M. Le Mesge.

— Monsieur de Saint-Avit ! Monsieur de Saint-Avit !

Je me retournai.

— Un petit renseignement, s’il vous plaît.

— Qu’y a-t-il.

— Oh ! pas grand’chose. Vous savez que c’est moi qui suis chargé de l’établissement des étiquettes de la salle de marbre rouge…

Je me rapprochai de la table.

— Eh bien, j’ai omis de m’enquérir tout d’abord auprès de M. Morhange de la date et du lieu de sa naissance. Puis je n’ai plus eu l’occasion. Je ne l’ai plus revu. De sorte que, maintenant, je suis forcé de recourir à vous. Pouvez-vous me renseigner ?

— Je le puis, — dis-je, très calme.

Il avait pris, dans une boîte qui en contenait plusieurs, une large étiquette de carton blanc ; il trempa sa plume d’encre.

— Nous disons donc : Numéro 54… Capitaine ?

Capitaine Jean-Marie-François Morhange.

Et, tandis que je dictais, une main posée au bord de la table, j’apercevais sur ma manche blanche, une tache, une petite tache rouge brun.

Morhange, — répétait M. Le Mesge, achevant de mouler le nom de mon compagnon. — Né à…