Page:Benson - La nouvelle aurore, 1915.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

n’était pas entièrement abolie. En face de lui et à droite, par delà les têtes de la foule, s’étendait une rangée d’arbres. Il y avait quelque chose de vaguement familier pour lui dans la disposition de ces arbres, mais pas assez pour lui rien apprendre d’utile. Plus loin encore, à droite, il découvrait d’autres arbres. Puis il regarda vers la gauche ; et là, pour la première fois, il aperçut des constructions. Mais ces constructions lui apparurent étranges : ni des maisons, ni des arcades, mais quelque chose d’intermédiaire entre les deux. Quelque chose qui semblait être une porte de ville, bizarrement compliquée.

Et puis, dans un éclair, il reconnut où il était. L’estrade sur laquelle il se trouvait assis était à droite de l’entrée de Hyde-Park. Ces arbres étaient les arbres du pare. L’espace ouvert, devant lui, était le commencement de l’allée de Rotten Row ; et une autre allée, dont il devait savoir le nom, — l’allée du Parc, voilà son nom ! — s’étendait derrière lui.

Impressions et questions, maintenant, lui venaient en foule à l’esprit : mais aucune d’elles n’avait de quoi lui apprendre ce qu’il faisait là, ni qui il était, ni ce qui se passait autour de lui. Et ce moine, prêchant au milieu de Hyde-Park ! Ce sermon catholique en plein air ! C’était ridicule,… et puis aussi dangereux ! Il en résulterait des troubles…

Il se pencha en avant, pour écouler, tandis que