Page:Benson - La nouvelle aurore, 1915.djvu/278

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que vous nous avez vus entièrement résolus, et sans aucune crainte. Le fait est que nous ne craignons personne, monsignor, rien ni personne. Je suppose que vous en êtes bien persuadé ?

« En outre, naturellement, vous aurez à emporter une lettre. Elle contiendra nos dernières conditions. Car je dois vous dire que nous avons décidé de prendre patience durant une semaine de plus, avant de procéder aux mesures décisives que nous avons préparées. Nous allons donc nous borner, dès ce soir, à exécuter nos otages ; et durant la semaine prochaine, afin de bien prouver la franchise de nos intentions, simplement nous détruirons d’en haut l’une des capitales européennes. Mais si, avant huit jours, toutes nos conditions ne sont pas acceptées, alors nous procéderons aussitôt à la réalisation complète de nos plans. Et vous pourrez ajouter encore que notre parti a des représentants énergiques dans toutes les capitales de l’Europe, de telle sorte que nous n’aurons même pas besoin de diriger d’ici nos opérations. Oui, nous ne voyons aucun inconvénient à vous instruire de cela ! Tous nos plans sont faits, et nulle précaution de votre part ne pourra les empêcher. Est-ce clair, monsignor ?

— Oui ! balbutia le prêtre.

L’attitude de Hardy parut un peu modifiée. Jusque-là, il avait parlé d’un ton froid et sec, sauf lorsque, par instants, une nuance d’ironie s’était glissée dans sa voix. Maintenant il se penchait en