Page:Bergerat - Contes de Caliban, 1909.djvu/223

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rent d’une robe arachnéenne, où son jeune corps de vierge transparaissait dans la plus chaste des nudités triomphantes.

Pour moi, j’étais déjà à mon poste de chauffeur, le poing à la roue, comme le pilote l’a au gouvernail.

— En avant, Cendrillon, et au bal du Roy !

Impossible de me rappeler, dans le triste état d’éveil où je suis, pourquoi tous les rats, métamorphosés en cyclistes, couraient autour de nous, en avant, en arrière, dans le vent de « la Vertigineuse ». Toujours est-il qu’il en était ainsi. Seul, le vieux chat, sourd et aveugle, était demeuré auprès de la marmite. Il y philosophait, selon moi, sur le sens de l’aventure, mais sans s’en étonner le moins du monde, sachant fort bien que les dieux (s’ils peuvent ferrer les talons de Mercure d’ailerons avec lesquels il fend et traverse les sept ciels de l’espace en moins de temps que je n’en mets à l’écrire) se jouent, à plus forte raison, des impossibilités de la vitesse et pour deux bonnes rimes nous octroient des voitures-fées.

Elle a épousé le Roy, elle est reine, et, à présent, elle nous méprise. Elle ne veut à la cour que des savants en us. Mais pas un d’eux n’a encore pu lui expliquer scientifiquement comment, en