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La Larme du Diable a été représentée sur un théâtre de marionnettes, chez Judith Gautier, la fille aînée du poète, il y a quelques années, par des comédiens de bois et de carton, et les privilégiés qui ont pu l’entendre en ont gardé un souvenir d’art ineffaçable.

Du Tricorne enchanté, outre que je vous en ai déjà entretenus, il n’y a plus rien à dire. Il est le modèle et la merveille du vers comique, et c’est de lui qu’est sorti le théâtre en fleurs de Théodore de Banville et de ses disciples, sans en excepter le plus triomphant. La pièce, dans le recueil, est qualifiée de : bastonnade, mêlée d’un couplet. Ce couplet, qui est précisément celui où le pauvre Rodolpho conquit sa gloire, constitue la part de collaboration à laquelle Siraudin devra la sienne. L’auteur du Courrier de Lyon y tenait énormément et Théophile Gautier s’est plu à la lui abandonner. Voici le morceau :

Quand sous la treille
Une bouteille
Blonde ou vermeille
M’a fait asseoir,
Ma foi, j’ignore
Si c’est l’aurore
Qui la colore,
Ou bien le soir.

Le fameux confiseur était très fier de cette poésie. C’était son Sic itur ad astra. On me permettra bien d’en acquitter l’impeccable des Émaux et Camées.

C’est aux Variétés que le Pierrot posthume fut créé par Bâche et Mme Doche, la future Dame aux Camélias. La verve lyrique y est encore plus écla-