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Page:Bergerat - Théophile Gautier, 1879, 2e éd.djvu/12

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IV
PRÉFACE.

trois, Job sur son fumier avec ses amis. »

Et le grand écrivain disait ces paroles désespérées avec de la placidité dans la figure, de doux gestes apaisés, une voix qui ne renfermait rien de l’amertume colère de l’Occident, une voix dont la musique voilée et la tristesse sereine avaient comme l’accent d’un spleenétique de l’Orient.

Bientôt le dîner Magny nous réunissait tous les trois à la même table, chaque quinzaine. Là, Théophile Gautier, — Théo, comme l’appelaient les gens devenus ses amis, — apportait sa parole colorée, des pensées d’une crudité superbe, une science toujours armée du mot technique, et fouettée par la contradiction des Sainte-Beuve, des Taine, des Berthelot, des Renan, cette grasse et verveuse et cocasse éloquence charriant du Rabelais.

« Les bourgeois ! il se passe des choses énormes chez les bourgeois… J’ai pénétré dans quelques intérieurs. C’est à se voiler la face. La tribaderie
»

Mais je m’aperçois ici qu’il est nécessaire de