Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/126

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avec nous le soir dans quelques jours, quand nous serons un peu casés, tu nous feras grand plaisir. Je t’écrirai un mot.

Adieu. Ton sincère et inaltérable ami.


XXI.

À M. LE COMTE D’ORTIGUE, RÉDACTEUR DE LA QUOTIDIENNE,

FORT CONNU DANS L’UNIVERS ET BEAUCOUP D’AUTRES LIEUX.


31 mai 1834.

Mon pauvre ami, je suis bien désolé de te savoir malade. Je devais aller te voir avant-hier, mais j’ai été forcé de faire à Paris plusieurs courses imprévues qui m’ont dévoré mon temps. À la maison, je ne quitte pas la plume, soit pour ces gredins de journaux, soit pour finir ma symphonie, qui sera née et baptisée avant peu.

Je te croyais parti pour le pays des troundedious ; d’autant plus parti que la domestique de Liszt m’avait dit que tu avais fait une visite, rue de Provence, annonçant ton départ pour le lendemain. Pourquoi ne voudrais-tu pas un jour dîner avec nous à la fortune du pot ? (Je ne m’appelle pas De Chambre comme le fameux calembourgeois ; ainsi sois tranquille.) Je tâcherai en tout cas de trouver un jour pour aller à Issy. Cependant Henriette me charge expressément de te dire qu’elle est encore au monde et que je ne pourrai ni dîner ni coucher chez toi.