Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/130

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manuscrit que je lui ai adressé moi-même, diffère-t-elle un peu de l’édition de Paris en quelques endroits, pour la manière dont les parties sont disposées dans les extrémités du clavier. Ces légères modifications m’ont été indiquées par plusieurs pianistes habiles, tels que MM. Chopin, Osborne, Schunke, Swinski, Benedict, Eberwein, qui ont bien voulu revoir les épreuves et me donner leurs conseils. Pour toute autre publication de la même nature sur cet ouvrage, qu’elle me soit attribuée ou non, je la désavoue formellement, et sur ce, je prie Dieu de pardonner aux arrangeurs comme je leur pardonne.


XXIII.

À ROBERT SCHUMANN.


Paris, 19 février 1837.

Je vous dois beaucoup, monsieur, pour l’intérêt que vous avez bien voulu prendre jusqu’ici à quelques-unes de mes compositions. J’apprends que l’ouverture des Francs Juges vient d’être par vos soins entendue à Leipzig, et que la supériorité de l’exécution n’a pas peu contribué au bienveillant accueil qu’elle a reçu du public. Veuillez être l’interprète de ma reconnaissance auprès de MM. les artistes. Leur patience à étudier ce morceau difficile a d’autant plus de prix à mes yeux, que je n’ai pas eu beaucoup à me louer jusqu’à présent de celle de plusieurs sociétés musicales qui ont voulu faire la même tentative. À part celles de