Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/193

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soir le chemin de fer. J’aurai beaucoup à faire, étant le seul musicien de la commission. Votre ouverture a été fort bien exécutée et médiocrement applaudie, mais admirée de tous les artistes et des vrais amateurs. Vos billets ont été remis d’après vos indications. Je me réserve de vous la faire entendre quelque jour avec un orchestre immense, car c’est une œuvre de grandes masses ; Bourges en a bien parlé dans la Gazette musicale. J’y viendrai, à mon tour, je ne sais quand, dans le Journal des Débats.

Il est question d’une gigantesque entreprise musicale dont on me confierait la direction à Londres, et où figurerait le Te Deum. Si les fonds se font, je vous écrirai pour que vous veniez m’aider, soit aux études de Paris, soit à celles de Londres, car il faudra bien du monde et bien de l’intelligence pour mener à bien ce projet.


XLIX.

À JOSEPH D’ORTIGUE.


Londres, 21 juin 1851. 27, Queen Anne street, Cavendish square.

Mon cher d’Ortigue,

J’ai déjà fait un rapport en faveur de M. Ducroquet ; ainsi il a tout lieu d’être content de moi. Je n’en puis dire autant du jeune homme qui touche son orgue, car je maudis ce malheureux. Il nous régale chaque jour de deux ou trois