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LVII.

AU MÊME.


Londres, 22 mai 1852

Mon cher d’Ortigue,

Je te prie d’excuser mon retard à te répondre. J’ai été tout à fait absorbé ces jours-ci par la terminaison de mon livre. Il est fini et je le lime, frotte et regratte en ce moment.

Je n’ai rien écrit à M. Bertin ; tu ne m’as pas demandé de lettre pour lui ; au contraire, ta recommandation expresse était de ne lui point parler de l’affaire d’argent. Je ne doutais pas qu’elle ne se terminât comme nous l’espérions tous les deux.

Tu me parles des frais de nos concerts ici ; ils sont énormes, en effet, et les entrepreneurs perdent comme tous ceux de toutes les institutions musicales de Londres, cette année. Mais ils savaient d’avance qu’il en serait ainsi, et ils en font si peu un mystère, que, dans le programme du dernier concert, Beale a fait part au public (cependant n’en dis rien aux Français) de la dépense occasionnée par les répétitions de la symphonie avec chœurs de Beethoven, dépense qui a absorbé plus d’un tiers de la souscription (abonnement).

Néanmoins, il considère ces frais comme des frais de premier