Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/243

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pars vendredi pour l’Angleterre. Wagner, qui dirige à Londres l’ancienne Société philharmonique (direction que j’avais été obligé de refuser étant déjà engagé par l’autre), succombe sous les attaques de toute la presse anglaise. Mais il reste calme, dit-on, assuré qu’il est d’être le maître du monde musical dans cinquante ans.

Verdi est aussi aux prises avec tous les gens de l’Opéra. Il leur a fait hier une scène terrible à la répétition générale.

Le pauvre homme me fait mal ; je me mets à sa place. Verdi est un digne et honorable artiste. Rossini est arrivé ; il blaguotte tous les soirs sur le boulevard. Il a l’air d’un vieux satyre en retraite.


LXXVII.

AU MÊME.


Paris, 21 juillet 1855.

Mille remerciements pour votre bonne et affectueuse lettre ; je ne pourrai pas vous en écrire une pareille, je suis malade de l’ennui de Paris, de la chaleur, de mille assommantes affaires. J’ai fait tout de suite votre commission. Laval ne vous avait pas expédié le quatuor parce que les corrections n’étaient pas faites ; le graveur l’avait trompé en lui disant qu’elles l’étaient. Cela doit être terminé maintenant, et je pense que vous recevrez bientôt le paquet si vous ne l’avez pas déjà reçu.

J’ai fait une brillante excursion à Londres, où je me case