Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/258

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LXXXVI.

AU MÊME.


Paris, 7 septembre 1857.

Mon cher Morel,

Vous avez encore comblé Louis de bontés et de témoignages d’affection, laissez-moi vous en remercier et vous prier aussi de présenter l’expression de ma vive reconnaissance à madame votre mère, dont Louis ne parle qu’avec attendrissement. Il commence à se montrer moins enfant et plus préoccupé de son avenir ; je ne doute pas que vos bons avis ne soient pour beaucoup dans ce progrès. Nous avons fait, lui et moi, plusieurs démarches inutiles ces jours-ci, pour avoir des nouvelles de son capitaine et de son navire. Le silence de M. Aubin commence à nous inquiéter. J’ai appris chez M. de Rothschild que l’ancien capitaine de la Belle-Assise était parti pour Marseille, afin de prendre connaissance de l’état du navire et de celui de sa cargaison. Il aura sans doute retenu M. Aubin à Marseille, pour l’aider dans cet examen. Soyez assez bon, mon cher Morel, pour vous informer au port de l’époque du retour à Paris de ces messieurs et de celle du départ de la Belle-Assise, si elle est connue. Je crois que Louis vous a déjà écrit à ce sujet. Il est en ce moment à Dieppe, où il est allé visiter une amie de sa mère, madame Lawsson, qui lui veut beaucoup de bien. Il reviendra ce soir. Je me suis remis à ma partition, et, si je n’étais pas constamment interrompu, de trois jours l’un, j’avancerais assez vite. En