Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/310

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jolie et une artiste véritable ; seulement elle reste trop allemande et rend cette lionne sicilienne presque sentimentale.

Adieu, chers amis ; je ne reviendrai pas à Paris aussitôt que je l’avais cru ; le prince de Hohenzollern, qui habite Lowenberg, en Silésie, à cent vingt lieues d’ici, m’envoie chercher pour lui diriger un concert composé de :

Ouverture du Roi Lear.
Adagio de Roméo et Juliette.
La fête chez Capulet (du même).
Ouverture du Carnaval Romain.
La symphonie d’Harold.

Son orchestre sait tout cela presque par cœur ; je lui ferai faire (à l’orchestre) trois répétitions et tout devra marcher pas trop mal.

Voyez-vous ces princes qui se donnent le luxe d’avoir des orchestres de soixante musiciens et de donner de pareils concerts à leurs amis !

Je serre les trois savantes mains et je remercie les trois bons cœurs de leur souvenir.


CXX.

AUX MÊMES.


Lowenberg, 19 avril 1863.

Voici encore un bulletin de la grande armée.

La seconde représentation de Béatrice à Weimar a été ce qu’on m’avait annoncé qu’elle serait ; j’ai été rappelé après le premier acte et après la deuxième. Je vous fais grâce de