Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/360

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Adieu, adieu, adieu. Remember me.

Vous savez toujours l’anglais ?…

Je vais prendre trois gouttes de laudanum pour tâcher de m’endormir.

Vous savez que vous êtes charmante ; mais pourquoi diable êtes-vous si charmante ?

Je ne le découvre pas.

Farewell. I am your.


CLI.

À M. DAMCKE.


Moscou, 31 décembre 1867.

Mon cher Damcke,

J’étais si fatigué ces jours-ci, que je n’avais pas le courage de vous écrire ; et pourtant il m’est arrivé un grand événement musical. Les directeurs du Conservatoire de Moscou sont venus me chercher à Saint-Pétersbourg et ont obtenu de la grande-duchesse un congé de douze jours pour moi. J’ai accepté l’engagement de diriger deux concerts.

Ne trouvant pas une salle assez grande pour le premier, ils ont eu l’idée de le donner dans la salle du Manège, un local grand comme la salle du milieu de notre Palais de l’Industrie, aux Champs-Élysées. Cette idée qui me paraissait folle a obtenu le plus incroyable succès.

Nous étions cinq cents exécutants et il y avait, au compte de la police, douze mille cinq cents auditeurs.