dans le sens que leur attribuent certaines gens, me
donnent froid dans l’épine dorsale. Ils me rappellent
les épreuves si dures, si cruelles, si sévères, que j’ai
été contraint de subir dans mes voyages !… La dernière
seulement n’a pas eu pour moi de suites fâcheuses ;
elle a très-bien fini, n’ayant pas commencé.
C’était dans une grande ville du Nord, dont les habitants
ont une passion pour l’ennui, qui va jusqu’à
la frénésie. Il y a là une salle immense où le public se
rue, s’entasse, s’écrase, sans être payé, en payant
même, toutes les fois qu’il est certain d’y être sévèrement
traité. On a oublié d’inscrire sur le mur de ce
temple la fameuse devise qui brille en lettres d’or dans
la salle de concerts d’une autre grande ville du
Nord :
et qu’un mauvais plaisant de ma connaissance a traduite
par :
Or donc, je crus de mon devoir d’aller un jour entendre une des choses les plus sévères et les plus célèbres du répertoire musical de cette grande ville. Toutes les places étant prises, je me mis en quête d’un de ces marchands qui vendent à un prix exorbitant des billets aux abords de la salle. J’étais en négociations avec ce négociant, quand un des artistes de l’orchestre qui al-