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Les trilles majeurs et mineurs sont praticables sur le Cor, mais dans une petite partie de sa gamme seulement.

Voici les meilleurs :

\language "italiano"
\relative do'' {
\new Staff \with {
    instrumentName = \markup { \fontsize #-4 "EXEMPLE." }
  }
\clef treble
\key do \major
\override Staff.TimeSignature #'stencil = ##f
\cadenzaOn
\grace s2 la4^\markup {\fontsize #-3 {\hspace #-1 "Moins bon."}} sol2 \trill s4 \bar "||"
s2 \grace si4 la2 \trill 
\grace sib4 la2 \trill
\grace do4 sib!2 \trill
\grace do4 si2 \trill
\grace re4 do!2 \trill
\grace reb4 do2 \trill
\grace mi4 reb2 \trill
\grace mib4 reb2 \trill
\grace fa4 mib2 \trill

\bar "||"
}
\header { tagline = ##f}
\layout{
   indent = 5\mm
  \set fontSize = #-1
} %layout

On écrit ordinairement les cors, quelque soit leur ton et celui de l’orchestre, sans dièzes ni bémols à la clef. Lorsqu’on traite un cor en partie récitante, cependant, il est mieux, si l’instrument n’est pas dans le même ton que l’orchestre, d’indiquer à la clef les dièzes ou les bémols que la tonalité exige ; mais il faut toujours s’arranger de manière à en employer très peu. Ainsi le cor en Fa est très bien choisi pour exécuter un solo quand l’orchestre joue en Mi bémol, d’abord parce que c’est un des meilleurs tons de l’instrument, ensuite parce que cette combinaison n’amène pour la partie du cor que deux bémols (si et mi) à la clef, dont l’un (le si), étant, dans le médium et dans le haut, une note ouverte, ne diminue pas la sonorité de cette partie de sa gamme qui doit être le plus souvent employée en pareil cas.

EXEMPLE.

\language "italiano"

corFa=\relative do'' {
  \clef treble
  \time 4/4
  \key sib \major
  \override Rest.style = #'classical
  sib2( re4.) do8 | do4( sib la8[) sib do re] | mib4 do \stemDown sol la | do2( sib4) r4 \bar "||"
}%corFa

orchUpper = \relative do'' {
  \clef treble
  \time 4/4
  \key mib \major
  \override Rest.style = #'classical
  \stemUp sol2( sib4.) lab8 | lab[( sib sol sib]) fa[ sol lab sib] | \stemNeutral do2.( lab4) | \stemDown lab8[( do sib lab]) \stemNeutral sol4 r4 \bar "||"
}%orchUpper

orchLower = \relative do {
  \clef bass
  \time 4/4
  \key mib \major
  \override Rest.style = #'classical
  r4 mib4 r4 re4 | r4 mib4 r4 mib4 | r4 lab,4 r4 sib4 | r4 re4( mib) r4 \bar "||"
}%orchLower

effetCor = \relative do' {
  \clef treble
  \time 4/4
  \key mib \major
  \override Rest.style = #'classical
  mib2( sol4.) fa8 | fa4( mib re8[) mib fa sol] | lab4 fa do re | fa2( mib4) r4 \bar "||"
}%effetCor


\score {
<<  
  \new Staff \with {
    instrumentName = \markup { \fontsize #-3 {"Cor en Fa."}}
  }
   \corFa
  \new PianoStaff \with { instrumentName = \markup { \fontsize #-4 {"ORCHESTRE" }}}
  <<
    \new Staff \orchUpper
    \new Staff \orchLower
  >>
  \new Staff \with {
    instrumentName = \markup {
  \column {
    \line { \fontsize #-3 "  Effet de la" }
    \line { \fontsize #-3 "partie de Cor." }}}
  }
   \effetCor
>>
\layout{
  indent = 11\mm
  line-width = #124
  \set fontSize = #-1
} %layout
} %score
\header { tagline = ##f}

Il est vrai qu’un cor en mi , pour un passage comme celui-ci, eut été tout aussi avantageux.

EXEMPLE.

\language "italiano"
upper = \relative do'' {
\clef treble
\key do \major
\time 4/4
\override Rest.style = #'classical
do2( mi4.) re8 | re4( do si8[) do re mi] | fa4 re \stemDown la si | re2( do4) r4 \bar "||"
}%upper
\score {
  \new Staff \with {
    instrumentName = \markup {
  \column {
    \line { \fontsize #-3 "   Cor" }
    \line { \fontsize #-3 " en Mi"\flat". " }
  } } }
   \upper
\layout{
  indent = 5\mm
  \set fontSize = #-1
} %layout
} %score
\header { tagline = ##f}

Mais si la mélodie amenait fréquemment le quatrième et le sixième degré de cette gamme (La et Ut) le cor en fa vaudrait mieux alors que le cor en mi ,

ses deux notes

\language "italiano"
\relative do'' {
\clef treble
\time 4/4
\override Staff.TimeSignature #'stencil = ##f
mib2 sol \bar "||"
}
\header { tagline = ##f}
\layout{
   indent = 0\mm
} %layout
qui produisent

\language "italiano"
\relative do'' {
\clef treble
\time 4/4
\override Staff.TimeSignature #'stencil = ##f
\stemDown lab2 do \bar "||"
}
\header { tagline = ##f}
\layout{
   indent = 0\mm
} %layout
étant
beaucoup meilleures que celles du cor en mi  :

\language "italiano"
\relative do'' {
\clef treble
\time 4/4
\override Staff.TimeSignature #'stencil = ##f
fa2 la \bar "||"
}
\header { tagline = ##f}
\layout{
   indent = 0\mm
} %layout


représentant les mêmes sons.

Les anciens orchestres ne possédaient que deux cors, partout aujourd’hui les compositeurs en trouvent quatre. Avec deux cors seulement, tout en utilisant les sons bouchés, lorsqu’il s’agira de moduler un peu loin de la tonalité principale, les ressources de l’instrument seront assez bornés ; avec quatre au contraire, et lors même qu’on ne voudrait se servir que des sons ouverts, il est facile d’y parvenir par le Croisement des tons.

Le compositeur qui prend quatre cors dans le même ton fait presque toujours preuve d’une insigne maladresse. Il vaut incomparablement mieux employer deux cors dans un ton et deux dans un autre ; ou le premier et le second cor dans le même ton, le troisième dans un autre et le quatrième dans un autre, procédé préférable encore ; ou enfin, quatre cors dans quatre tons différents ; ce qu’il faut faire surtout dans le cas où l’on aurait besoin d’une grande quantité de sons ouverts.