Page:Bernanos - La France contre les robots.djvu/180

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autre marmot du nom de Benito, les imbéciles soutiennent imperturbablement que les hommes seraient toujours prêts à interrompre leurs innocents négoces pour tomber dans les bras les uns des autres en pleurant de joie. Les imbéciles savent pourtant très bien que, depuis 1918, l’humanité garde dans le ventre le fœtus d’une paix avortée et qu’aucun chirurgien n’a encore réussi à la délivrer de cette infection. Ils voient la purulence sortir intarissablement de ce grand corps, mais ils ne sont toujours attentifs qu’à Hitler et à Mussolini, aux deux répugnants bubons que la malade porte sous chaque aisselle. Les imbéciles mettent le nez sur les bubons et ils se disent entre eux : « Comment diable ces choses violacées dont la plus grosse atteint à peine la taille d’un œuf de pigeon, peuvent contenir tant de pus ! » L’idée ne vient pas aux imbéciles que le corps tout entier refait à mesure cette purulence, qu’il faut en tarir la source. Et si, par hasard, une telle idée leur