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HISTOIRE DE LA RACE (3e phase).


Haras impériaux. — En 1806, l’empereur Napoléon Ier fonda des haras en France, le marais de la Vendée fut compris dans la circonscription de Saint-Maixent. Sous l’ère des étalons de l’Empire, de nouvelles modifications devaient encore se manifester dans les caractères de l’ancienne race. Les reproducteurs, choisis parmi les meilleurs chevaux de Normandie, de Frise, de Danemarck étaient peu propres par le seul croisement à donner des qualités stables aux animaux de l’ancien type ; ils ne pouvaient conduire qu’à l’abâtardissement, car ils n’offraient pas assez de fixité dans les caractères, pas assez de force de concentration pour que l’on pût compter sur une amélioration durable. Les premiers fils de ces mariages avaient des qualités que l’on ne saurait méconnaître ; plus de finesse, de la distinction même, des allures brillantes se trouvaient chez ces nouveaux produits, d’une valeur vénale incontestablement supérieure à celles des sujets de l’ancien type. Deux étalons normands, Mercure et Éléphant, acquirent une grande célébrité dans le pays où ils léguèrent à beaucoup de leurs produits les qualités qui les distinguaient. Le premier était un beau cheval de selle, de taille moyenne, à la tête petite et sèche quoique busquée, à l’encolure rouée, à la ligne du dos droite, au rein court. Sa croupe était ronde et bien musclée ; ses membres, exempts de tare, offraient des lignes nettes, ses aplombs étaient bons, ses allures cadencées. C’était un cheval plein de gentillesse et d’ardeur.

De 1810 à 1820, époque à laquelle il fit la monte, il exerça d’heureuses modifications. Ses produits avaient ses