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de l’expérimentation chez les êtres vivants.

ressantes à connaître pour l’expérimentateur. J’ai constaté, dans les diverses races de chiens et de chevaux, des caractères physiologiques tout à fait particuliers qui sont relatifs à des degrés différents dans les propriétés de certains éléments histologiques particulièrement du système nerveux. Enfin on peut trouver chez des individus de la même race des particularités physiologiques qui tiennent encore à des variations spéciales de propriétés dans certains éléments histologiques. C’est ce qu’on appelle alors des idiosyncrasies.

Le même individu ne se ressemble pas lui-même à toutes les périodes de son évolution, c’est ce qui amène les différences relatives à l’âge. Dès la naissance, les phénomènes de la vie sont peu intenses, puis ils deviennent bientôt très actifs pour se ralentir de nouveau vers la vieillesse.

Le sexe et l’état physiologique des organes génitaux peuvent amener des modifications quelquefois très profondes, surtout chez des êtres inférieurs où les propriétés physiologiques des larves diffèrent dans certains cas complètement des propriétés des animaux parfaits et pourvus d’organes génitaux.

La mue amène des modifications organiques parfois si profondes, que les expériences pratiquées sur les animaux dans ces divers états ne donnent pas du tout les mêmes résultats[1].

L’hibernation amène aussi de grandes différences dans les phénomènes de la vie, et ce n’est pas du tout

  1. Voy. L. Ziegler, Ueber die Brunst und den Embryo der Rehe. Hannover, 1843.