recevant des fleurs jetées, des baisers envoyés, des coups de chapeau administratifs et affectueux.
J’ai eu depuis, dans ma longue carrière, bien des triomphes, des réceptions, des ovations ; mais celles de ce peuple danois me sont restées parmi les plus chéries. La haie se continuait jusqu’à l’hôtel d’Angleterre, où je descendis après avoir encore une fois salué et remercié tous ces sympathiques visages.
Le soir, le roi, la reine et leur fille, la princesse de Galles, assistèrent à la première d’Adrienne Lecouvreur.
Voici ce que dit Le Figaro du 16 août 1880 :
Les représentations de Froufrou eurent un égal succès. Mais, comme je ne jouais que tous les deux jours, je voulus visiter Elseneur. Le roi mit un bateau à ma disposition pour ce petit voyage.
J’avais invité toute ma Compagnie. M. de Fallesen, premier chambellan et directeur du Théâtre Royal, nous fit servir un magnifique déjeuner ; et, accompagnés des premières notabilités du Danemark, nous visitâmes le tombeau d’Hamlet, la source d’Ophélie et le château de Marienlyst, puis nous nous fîmes conduire au château de Kronborg.
Je regrettai ma visite à Elseneur. Mon rêve était plus beau. Le soi-disant tombeau d’Hamlet est représenté