Page:Bernier - Théologie portative, 1768.djvu/13

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de hautes idées de notre Dieu : loin de les blâmer de ces ſaintes perſécutions, de ces ſaintes boucheries, de ces ſupplices inouis, qui paroiſſent des atrocités & des crimes à des yeux prévenus, nous devons leur en ſavoir gré, nous devons admirer les notions merveilleuſes & ſublimes qu’ils nous donnent de notre Dieu ; nous devons redoubler de ſoumiſſion pour ſes Miniſtres qui nous apprennent ſa grandeur & qui font de ſi grandes choſes pour lui plaire. Il eſt vrai que l’humanité rebelle peut quelquefois ſe révolter contre des pratiques que la nature & la raiſon déſapprouvent, mais nous ſavons que la nature eſt corrompue & que la raiſon nous trompe ; la foi ſeule nous ſuffit, & avec de la foi nos Prêtres n’ont jamais tort.

C’eſt donc par les yeux de la foi que nous devons conſidérer les actions de nos Prêtres & alors nous trouverons toujours que leur conduite eſt juſte, & que celle qui paroît criminelle ou déraiſonnable eſt ſouvent l’effet d’une ſageſſe profonde, d’une politique prudente, & doit être approuvée par la Divinité, qui ne juge point des choſes comme les foibles mortels. En un mot avec beaucoup de foi nous ne verrons jamais dans les actions du Clergé rien qui puiſſe nous ſcandaliſer.