Page:Bernier - Théologie portative, 1768.djvu/35

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ſéquent que regimber contre le Clergé c’eſt ſe révolter contre le ciel ; en médire c’eſt blaſphémer : le mépriſer c’eſt être impie ; l’attaquer c’eſt s’en prendre à Dieu lui-même ; toucher à ce qui lui appartient c’eſt commettre un ſacrilège ; enfin vous ſentirez que ne point croire au Clergé c’eſt être Athée, c’eſt ne point croire en Dieu lui-même.

Monarques ! Grands de la terre ! Nations ! Tombez donc en tremblant dans la pouſſière aux pieds de vos Prêtres divins ; baiſez les traces de leurs pas ; pénétrez-vous d’une ſainte frayeur. Profanes ! qui que vous ſoyez, rampez comme des inſectes devant les Miniſtres du Très-Haut ; ne levez jamais un front audacieux devant les maîtres de votre ſort ; ne portez jamais un œil curieux dans le ſanctuaire redoutable, ni ſur les importans myſteres de vos guides ſacrés ; tout ce qu’ils diſent eſt vérité ; tout ce qu’ils ordonnent eſt utile & ſage ; tout ce qu’ils exigent eſt juſte, tout ce qu’ils enſeignent ſont des arrêts du ciel, ce ſeroit un crime affreux de les examiner. Souverains ! montrez l’exemple de l’obéiſſance, de la crainte, du reſpect le plus ſervile : Sujets ! quand vos prêtres l’exigent, forcez vos Souverains à plier ſous le joug. Princes de la