Page:Berrichon - Jean-Arthur Rimbaud, 1912.djvu/149

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nité — cela finit par une débandade de parfums.

Rire des enfants, discrétions des esclaves, austérité des vierges, horreur des figures et des objets d’ici, sacrés soyez-vous par le souvenir de cette veille. Cela commençait par toute la rustrerie, voici que cela finit par des anges de flamme et de glace.

Petite veille d’ivresse, sainte ! quand ce ne serait que pour le masque dont tu nous as gratifié. Nous t’affirmons, méthode ! Nous n’oublions pas que tu as glorifié hier chacun de nos âges. Nous avons foi au poison. Nous savons donner notre vie tout entière tous les jours.

Voici le temps des Assassins.


Et les cancans des camarades allaient leur train de boules de neige, se grossissant, se salissant, se noircissant dans leur roulement à travers les rues du Quartier-Latin, de Montparnasse et de Montmartre. Victor Hugo, au cours d’une soiréeà laquelle, dès novembre 1871, Rimbaud fut convié, avait appelé « Shakespeare enfant » le poète du Bateau ivre. Carjat, le lendemain, l’avait voulu photographier pour sa collection des célébrités contemporaines. Fantin-Latour, en janvier 1872, l’avait voulu, à la grande fureur d’Albert Mérat, peindre dans son tableau pour le Salon : Coin de Table. Son génie, malgré qu’incompris, était évident et déjà illustre. Les subalternes de lettres en écumaient