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baud de s’évader, fut plus impérieuse que tout. Pour un départ en Belgique, il alla rejoindre son ami.


VI


Si, en ce juillet 1872, parmi les motifs de la détermination prise par Verlaine de s’expatrier, il y avait une crainte d’être judiciairement inquiété au sujet de sa participation presque illusoire à la Commune, il y avait aussi le désir — dit-il lui-même — d’échapper aux « platitudes » chicanières de la rue Nicolet ; il y avait enfin et surtout, comme nous venons de le voir, la joie poétique de fuir


En compagnie illustre et fraternelle vers
Tous les points du moral et physique univers[1].


La rencontre eut lieu à la gare du Nord. C’était par un de ces après-midi de Paris accablés de soleil.

  1. Paul Verlaine, Amour.