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Ministère Public contre M. Verlaine pour le fait dont s’agit.

A. Rimbaud.
Samedi, 19 juillet 1873.

En marge : Cette pièce nous a été remise dans notre cabinet par M. Rimbaud.

Le juge d’instruction,
Th. T’Serstevens.


Aussitôt l’incarcération de Verlaine, le parquet de Paris, informé, avait transmis à la justice belge les articulations de la demande en séparation de corps introduite par les Mauté, au nombre desquelles se trouvait celle incriminant la liaison des deux poètes. Si bien que, dès la première comparution devant le magistrat instructeur, ils furent interrogés sur la nature de leurs relations. À la question du jugedemandant s’ils avaient eu ensemble des rapports d’homosexualité, Verlaine répondit : « Non », tranquillement. Rimbaud, lui, n’attendit même pas la question ; il la prévint en la repoussant dédaigneusement


D. — Connaissez-vous le motif des dissentiments de Verlaine et de sa femme ?

R. — Verlaine ne voulait pas que sa femme continuât d’habiter chez son père.