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ce Jean sous le nom duquel, en l’hôpital de la Conception à Marseille, il préférera mourir


Une Saison en Enfer terminée, il envoya le manuscrit aux éditeurs Poot et Cie. Ensuite, il se rendit à plusieurs reprises dans la capitale belge — ce qui prouverait qu’il n’en avait pas été expulsé au moment du procès — pour, sans nul doute, y surveiller l’impression de son livre. C’est, croyons-nous, lors d’un de ces voyages qu’il fit porter à Verlaine, détenu aux Petits-Carmes, l’exemplaire possédé actuellement par M. Louis Barthou.

Aussitôt l’édition confectionnée, Rimbaud, ne voulant pas apparemment qu’elle fût mise en vente, la rapporta tout entière à Roche. Quelques jours après, il fit parvenir à son ami J. L. Forain un lot de trois ou quatre exemplaires, destinés — nous écrit M. Jean Richepin — à Ponchon, Forain, un autre et lui, Richepin[1]. Puis, il partit pour Paris. C’était vers la fin d’octobre de cette année 1873.

Alfred Poussin, le poète des Versiculets, nous

  1. N’oublions pas qu’à cette époque MM. Jean Richepin et Raoul Ponchon formaient, avec quelques autres jeunes écrivains, le groupe des Vivants, adverse au Parnasse.