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TRAITS COMPLÉMENTAIRES DE LA FACE

III. — La barbe (Pl. 44).

49. — Les caractères de la barbe sont analysés et notés au moyen de termes analogues à ceux qui viennent d’être indiqués pour les cheveux.

50. — 1° Les poils de la barbe sont droits ou raides, souples, légèrement bouclés, frisés ou très frisés.

51. — 2° Tandis que l’on peut admettre (les cas de calvitie mis à part) que les cheveux sont plantés également drus sur toute l’étendue du cuir chevelu, l’abondance de la barbe varie grandement chez le même individu et d’un individu à un autre, suivant la partie de la face que l’on considère : lèvre supérieure, joues, menton ou cou.

52. — Chacun sait que la barbe de la lèvre supérieure a reçu le nom de moustache, celle des joues celui de favori. Celle du menton se désigne par mentonnière lorsqu’elle s’étend sur tout le menton, et par barbe de bouc lorsqu’elle est limitée à la partie médiane et inférieure de la houppe. La barbe qui recouvre le dessous de la mâchoire inférieure est appelée collier, et la petite touffe poilue qui garnit le milieu de la lèvre inférieure, mouche ou royale.

Lorsque la répartition de l’implantation est naturellement inégale, la description doit le spécifier ; par exemple : joues glabres et fortes moustaches ; larges favoris, moustaches clairsemées de poils gros et raides ; moustaches de poils follets, petite barbiche ; porte sa barbe en collier, en bouc, etc.

53. — 3° La localisation de l’implantation de la barbe, toutes les fois qu’elle constitue un caractère d’individualité, comprend implicitement la description des lignes d’insertion. Aussi ne donnerons-nous pas un vocabulaire spécial pour ces dernières.

54. — Il est inutile d’insister sur la facilité avec laquelle le rasoir peut momentanément modifier ou faire disparaître la nature et l’implantation de la barbe. Sous ce point de vue, on pourrait presque rattacher ces caractères à la description de l’habillement plutôt que de les comprendre dans le signalement anatomique de l’individu.

Opposer les nos 1, 2 et 3 de la planche 44 aux six numéros suivants, pour la comparaison de l’implantation naturelle avec les diverses sortes de coupe de barbe.

IV. — Les sourcils (Pl. 45 et 46).

55. — Aucune partie du visage ne joue un rôle plus important que le sourcil dans l’expression générale de la physionomie, vue de face. Mais en raison même de la variété de dispositions qu’il présente, sa description complète et méthodique serait longue et compliquée.