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LVI
INTRODUCTION

En effet, les portraits photographiques à deux poses, profil et face, y sont pris dans de telles conditions d’exactitude que l’analyse physionomique peut toujours y être reconstituée avec la même précision que si elle avait été prise sur le vivant. Ainsi la plupart des fiches avec photographie, classées dans le répertoire anthropométrique de Paris, conservent leurs rubriques descriptives en blanc, à l’exception naturellement des renseignements chromatiques qu’il serait impossible de reconstituer exactement sur la vue de l’épreuve.

Les considérations précédentes nous amènent à dire quelques mots sur la photographie judiciaire. S’il ne faut certes pas s’exagérer le secours que notre méthode reçoit de la photographie pour les constatations d’identité, on ne saurait contester que cette dernière y ajoute facilités et garanties, lorsqu’il s’agit de vérifications à poursuivre dans la collection des sujets arrêtés et photographiés à Paris à moins de vingt ans d’âge.

Le principe fondamental de la photographie judiciaire repose sur la nécessité d’observer une uniformité rigoureuse de pose et de réduction dans les conditions que nous avons été le premier à définir.

Les deux poses choisies comme étant les plus aisées à reproduire identiquement à elles-mêmes sont ; 1° le profil absolu ; 2° la pleine face.

La réduction du portrait (1/7) est telle que 28 centimètres relevés sur le plan vertical passant par l’angle externe de l’œil droit donnent sur la glace dépolie une image de 4 centimètres.

Nous ne saurions trop insister sur la nécessité de prendre toujours les images des sujets tête nue du moment qu’il s’agit d’une recherche d’identité.

L’étude des deux cents portraits collographiques qui forment la deuxième partie de l’album et qui ont été établis exactement, sans retouche d’aucune sorte, conformément aux conditions de pose, d’éclairage et de réduction indiquées ci-dessus, constitue pour toutes les personnes appelées de par leurs fonctions à se servir de photographies judiciaires un excellent exercice préparatoire de l’œil.

Remarquons, en ce qui concerne la signification morphologique de ces images, que les types moyens, médians ou intermédiaires n’ont été intercalés que pour les caractères qui font l’objet de rubriques spéciales sur la fiche et auxquels il convient de répondre en tout état de cause. Les traits caractéristiques, au contraire, qui ne doivent