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LE BEL ALCADE


Il me disait, le bel Alcade :
« Tant que pendra sur la cascade
Le saule aux rameaux chevelus,
Tu seras, vierge qui console,
Et mon étoile et ma boussole. »
Pourquoi pend donc encor le saule,
Et pourquoi ne m’aime-t-il plus ?

Romance espagnole.


C’est pour te suivre, ô bel Alcade, que je me suis exilée de la terre des parfums, où gémissent de mon absence mes compagnes dans la prairie, mes colombes dans le feuillage des palmiers.