Page:Bertrand - La Femme qui était retournée en Afrique, 1920.djvu/76

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

& aussi des pèlerins qui étaient venus des contrées voisines & même des oasis du désert, pour prier, en ce soir de la Nativité, sur la tombe du bienheureux martyr Maximilien. Toutes les maisons étaient illuminées avec de petites bougies de cire & des lampes d’argile. Des guirlandes de chêne vert nouées de bandelettes, des branches de palmes entrecroisées décoraient les portes & les façades. Au bout d’une perche, les hommes du peuple brandissaient des pots à feu où brûlaient des étoupes trempant dans de la résine. La plupart tenaient à la main de gros cierges coloriés & bosselés d’ornements en relief, dont la flamme était protégée par un cylindre de corne.

Au milieu de la foule, entre son père & sa mère qui surveillaient ses pas,