Page:Bertrand - La Femme qui était retournée en Afrique, 1920.djvu/85

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du martyr. Puis, entraînés, poussés par la foule, ils s’engagèrent dans un dédale de corridors & de petites chapelles par où l’on accédait au baptistère. Dans ces couloirs resserrés, ces réduits étroits & très bas de plafond, la fumée des cierges & des lampes, les haleines & les exhalaisons humaines composaient une atmosphère irrespirable. Adéodat suffoquait. Ses traits s’altéraient, son teint devenait livide. Il changeait de visage à vue d’œil. Augustin, effrayé, lui demanda :

— Est-ce que tu souffres, mon enfant ?

— Non, père, ce n’est rien, dit le mourant, avec un sourire très doux.

Enfin ils atteignirent, non sans peine, la grande salle voûtée du baptistère. Au centre, au niveau du sol, brillait la vasque tréflée, sous des co-