Page:Bertrand - Mémoires historiques et physiques sur les tremblemens de terre.djvu/111

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agité ; mais il se fit un bruit, qui n’étoit point dans la surface, mais sous les eaux, & qu’un Chasseur a assûré avoir été semblable à celui de coups de canon, qu’on entend dans l’éloignement. L’eau haussa tout-à-coup, & baissa ensuite, se remettant comme auparavant.

Des Chasseurs, chassant le long du Rhône près de Noville, virent tout-à-coup l’eau d’une Baye, qui est à côté d’un bras de ce Fleuve, s’agiter avec violence, quoique cette Baye soit toûjours tranquille. Ils s’approchèrent pour examiner de plus près, & au même instant ils virent l’eau bouillonner & ils sentirent le terrein trembler[1].

Je n’ai rien appris des autres Lacs du Canton de Berne, non plus que de Celui de Neufchâtel. Comme ç’a été l’affaire d’un instant, il auroit fallu être averti, pour pouvoir saisir le seul moment de l’observation, qui fut partout entre neuf & dix heures du matin.

On
  1. Rélation de M. De Coppet.