Page:Bertrand - Mémoires historiques et physiques sur les tremblemens de terre.djvu/191

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Conséquence à tirer de la dernière observation. Concluons de-là qu’il n’est point nécessaire de supposer dans tous les tremblemens de terre une inflammation & qu’il peut y en avoir, où il n’y a que de la fermentation, dont les effets doivent être plus réguliers, plus uniformes, quoique tout-aussi effrayants & quelquefois bien aussi funestes.

Si les astres concourrent aux tremblemens. Il n’est donc point nécessaire d’aller chercher dans le ciel, ou dans les astres, la cause d’un feu & d’une chaleur, dont la source intarissable est dans le sein-même de la terre. Les Babyloniens, accoutumés à faire dépendre leur destinée des astres, ne dûrent pas manquer d’y chercher aussi le principe des tremblemens de terre. C’est ce que Pline nous apprend[1]. Nous ne croyons pas devoir entièrement exclurre

l’action


  1. Babylontorum Doctores existimant terræ motus hiatusque & cætera omnia, vi siderum fieri, sed illorum trium, quibus fulmina assignat. Il veut parler des planètes de Saturne, de Jupiter & de Mars. Hist. Nat. Lib. II. Cap. LXXIX.