Page:Bertrand - Mémoires historiques et physiques sur les tremblemens de terre.djvu/267

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caverneux. La mer semble l’insinuer dans les terres. Il omet une circonstance essentielle, dont il ne paroît pas avoir eu d’idée, l’abondance des sels & des souffres. Les bains chauds, continue-t-il, qui sont près d’Edepse viennent des mêmes causes que les tremblemens, qui y sont fréquens. Il prétend que tous les païs qui admettent dans les antres, ou cavernes, qui les soutiennent, beaucoup d’air & de vents, en sont par là-même plus souvent ébranlés[1]. L’observation des faits est vraie, l’explication ne l’est point.

Les tremblemens suivent assez souvent les pluyes.

Il semble que les tems qui précédent les tremblemens de terre sont ordinairement accompagnés de sécheresse ; mais qu’avant les tremblemens-mêmes il y a des pluyes, souvent des inondations. Aristote avoit déjà fait cette observations, & Pline l’a copiée[2].

Elle


  1. Arist. Met. Lib. II. Cap. VIII.
  2. Motus fiunt præcipuè cum sequitur imbrem æstus imbresve æstum. H. N. Lib. II. C. Lxxx.