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l’A’di Grantha Saheb, avec le conseil des chefs, et les Khâlsâ, la communauté tout entière des Sikhs dans laquelle ne doit exister aucune différence de caste, aucune différence entre un homme et un autre, dans laquelle tous doivent être frères et égaux.

Suit alors une brillante histoire de luttes et de succès militaires couronnée finalement par les splendides victoires de Ranjit Singh, le Lion du Pendjab (1797), qui fait du Pendjab, en réalité, l’Empire Sikh. Il meurt en 1839. Alors, ah ! alors, c’est la plus triste histoire de tromperie, de trahison qu’on puisse imaginer ; des hommes généreux, de braves guerriers trompés et vendus, luttant désespérément contre tous. C’est la plus triste histoire du monde, — c’est pourtant, sans cesse et à nouveau, celle de l’Inde — l’'histoire du frère qui vend son frère, de l’ami qui vend son ami, de l’Indien qui trahit l’Indien ; voilà ce qui se répète dans cette histoire de la chute de l’Empire Sikh. Rien de plus héroïque, rien de plus pathétique que l’histoire de ces braves luttant contre une force écrasante, si bien que même leur héroïsme ne peut les sauver, jusqu’à ce que l’Empire s’écroule entièrement et que le Pendjab passe aux troupes anglaises,