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qui mène une vie pure, et cet homme souhaite la bienvenue au Sannyâsi errant, lui donne son propre lit, lui apporte des aliments chauds : Nânak mange. Le jour suivant, un riche banquier de la ville donne une grande fête aux Brâhmanes et invite Nânak à se joindre à eux. Nânak y va, mais il refuse de prendre de la nourriture ; l’hôte lui demande : « Pourquoi ne touchez-vous pas à mes vivres ? »

— Parce qu’ils ne sont pas purs, dit Nânak, attendu que vous avez fait préparer ces aliments pour votre propre glorification ; c’est un don tâmasique et par conséquent impur.

— Vous appelez ma nourriture impure, tandis que celle de ce Lâlu de caste inférieure est pure ? Comment cela se fait-il ? » demanda Rai Bhag avec mépris.

— Vous traitez vos hôtes avec irrévérence et mépris, dit Nânak, cela montre votre but tâmasique. J’ai mangé de la nourriture préparée par Lâlu, car elle était préparée avec amour et m’était servie avec respect, sans désir d’être remercié et gratifié en retour. Vous avez une leçon à prendre de l’humble Lâlu. Votre nourriture est pleine de sang.

— Quelle preuve avez-vous que ma nour-