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ÉMILE DESPAX

plaquette ont été réimprimés dans l’ouvrage suivant). — La Maison des Glycines, 1899-1903, poèmes. Paria, Soc. du Mercure de France, 1903, in-18.

A consulter. — Georges Casella et Ernost Gaubert : La Nouvelle littérature, 1895-1905. Paris, Sansot, 1906, in-18. — Jean de Gourmont : Poètes nouveaux. Mercure de France, 1er septembre 1906. — Pierre Quillard : Les Poèmes. Mercure de France, 15 décembre 1905. — S. (Henri Chantavoine) : Au Jour le Jour. Jeunes poètes. Journal des Débats, 28 mai 1906.

Iconographie :

Claudio Castelucho : Portrait, peinture (1902). — Richard Miller : Portrait, sanguine (1906). [Ces deux portraits appartiennent au poète.]

SONNETS


I


Les cœurs, les pauvres cœurs délaissés qu’on renie
Ont adoré les cœurs qui les ont consolés.
Petite sœur de bon amour, accueillez-les,
Les vers pieux en qui mon cœur vous a bénie.

Comme deux cloches d’or diraient leur litanie,
Vos lèvres ont chanté les bonheurs exilés,
Mes yeux étaient encor bien tristes, bien troublés
Au souvenir trop cher de l’amitié bannie ;

Mais vous avez posé vos mains pures sur eux,
Comme pour effacer le rêve douloureux,
Comme pour éloigner la mauvaise chimère ;

Et j’ai frémi, croyant sentir dans sa douceur,
Descendre le baiser candide d’une sœur
Où tremblerait un peu de l’âme d’une mère.


II


Je rêve un soir de charme grave. Les vallons
Seraient bleus sous le noir-violet des collines ;