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à faire entre les écritures. Des trois experts précités, deux seulement sont revenus voir M. Bertillon pour recevoir communication de ces pelures, ce sont MM. Charavay et Teyssonnières ; le troisième, M. Pelletier ne s’est pas présenté et a fait son travail, qui portait cependant sur la comparaison de deux écritures au lieu d’une avec la lettre-missive incriminée, sans s’aider des documents que devait lui remettre M. Bertillon et qui offraient cependant au moins autant d’intérêt pour lui que pour ses collègues.

Le capitaine Dreyfus a subi un long interrogatoire devant M. l’officier de police judiciaire ; ses réponses comportent bon nombre de contradictions, pour ne pas dire plus. Parmi elles, il y en a qui sont particulièrement intéressantes à relever ici, notamment celle qu’il fit au moment de son arrestation, le 15 octobre dernier, lorsqu’on le fouilla et qu’il dit : « Prenez mes clefs, ouvrez tout chez moi, vous ne trouverez rien. »