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La femme Caron était mariée ou passait pour l’être. Le capitaine Dreyfus nous a déclaré avoir rompu avec elle parce qu’il s’était aperçu qu’elle en voulait plutôt à sa bourse qu’à son cœur.

Bien que le capitaine Dreyfus nous ait déclaré n’avoir jamais eu le goût du jeu, il appert cependant des renseignements que nous avons recueillis à ce sujet, qu’il aurait fréquenté plusieurs cercles de Paris où l’on joue beaucoup.

Au cours de son interrogatoire, il nous a bien déclaré être allé au cercle de la Presse, mais comme invité, pour y dîner ; il a affirmé n’y avoir pas joué.

Les cercles-tripots de Paris, tels que le Washington-club, le Betting-Club, les cercles de l’Escrime et de la Presse n’ayant pas d’annuaire et leur clientèle étant en général assez peu recommandable, les témoins que nous aurions pu trouver auraient été très suspects : nous nous sommes par suite dispensé d’en entendre.