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LIVRE TROISIÈME,


Comprenant ce qui s’est passé depuis le commencement de l’année 1818 jusqu’à la fin de l’année 1825.


La session de la législature, ouverte le 7 janvier 1818, doit faire époque dans les annales du Canada. Dans sa harangue, le gouverneur dit à la chambre d’assemblée :

« J’ai ordre de son Altesse royale, le prince régent, de requérir la législature provinciale de voter les sommes nécessaires pour la dépense ordinaire et annuelle de la province : je ferai mettre devant vous un état des sommes requises pour subvenir aux dépenses du gouvernement de la province pour 1818 ; et j’ai à vous requérir, au nom de sa Majesté, de pourvoir, d’une manière constitutionnelle, aux fonds nécessaires pour cet objet… J’anticipe avec confiance la prompte exécution de l’offre faite, avec une libéralité qui vous fait honneur, de payer les dépenses du gouvernement provincial de sa Majesté. »

C’était parler assez énergiquement, mais un peu trop vaguement aussi, peut-être, comme on le pourra voir par la suite.

Un fait d’une faible importance historique, peut-être, mais assez curieux de sa nature, pour mériter d’être rapporté, eut lieu, le 14, dans la chambre d’assemblée. « M. Cuvillier accusa (formellement) Thomas MacCord, écuyer, membre de cette chambre pour le comté de Bedford, d’avoir volontairement et sciemment agi avec mauvaise foi et surpris la chambre, pendant la dernière session, dans l’introduction et la passation d’un acte intitulé, « Acte pour pourvoir plus efficacement au règle-