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entreprise, et y appliqua une partie considérable de ses fonds. Depuis environ vingt ans, le district des Trois-Rivières possédait le florissant collége, ou petit-séminaire de Nicolet, dû au zèle de M. Brassard, ancien curé du lieu, et de M. J. O. Plessis, alors évêque coadjuteur de Québec. Depuis plusieurs années, l’enseignement classique, au collége de Mont-réal, était entre les mains d’habiles professeurs français, entre lesquels se distinguaient, M. Rivière, pour les études littéraires, et M. Houdet, pour la philosophie et les mathématiques. On avait commencé à imprimer des livres élémentaires ; quelques Canadiens étaient passés en France, après la paix de 1815, et en étaient revenus avec des assortimens d’ouvrages choisis de science et de littérature, et M. Hector Bossange, libraire de Paris, avait établi, à Mont-réal, une librairie française bien adaptée aux besoins du pays.

Il y avait aussi amélioration, ou progrès, dans l’état ecclésiastique du Canada. Dans l’été de l’année précédente (1820), M. Plessis était revenu de Rome, archevêque de Québec, (bien qu’il n’ait pas été reconnu comme tel par le gouvernement), et bientôt après, il eut quatre suffragans-auxiliaires ; M. Jean-Jacques Lartigue, évêque de Telmesse, à Mont-réal ; M. Alexander MacDonell, évêque de Rhésine, à Kingston ; M. B. A. McEachern, évêque de Rose, à Charlotte-Town ; M. Norbert Provencher, évêque de Juliopolis, à l’établissement de la Rivière-Rouge.

Vers la fin de la même année (1821), le capitaine Franklin, de la marine, terminait un voyage de découverte, ou d’exploration, fait principalement sur les traces de Hearne. Il se fit accompagner d’une vingtaine de voyageurs canadiens[1] ; mais il s’avança trop loin, ou

  1. Dont il dit « qu’ils naviguent sur les fleuves et les lacs, avec l’adresse et l’intrépidité qu’y déployèrent leurs ancêtres ».