Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/230

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saires. Quel qu’ait été le but de cette mesure, j’ai le plaisir de dire qu’elle n’affectera en aucune manière l’administration du gouvernement civil et de la justice, non plus que les officiers employés dans chacun de ces départemens. Les suites en retomberont exclusivement sur les établissemens locaux, et seront grandement préjudiciables aux fidèles et loyaux sujets canadiens de sa Majesté… Les procédés qui ont fait naître cette mesure m’ont procuré la grande satisfaction de connaître que les membres du conseil législatif de cette province apprécient dûment les devoirs de leur rang élevé. Leur conduite m’a assuré que sa Majesté peut demeurer convaincue qu’ils continueront à maintenir fermement les véritables principes de la constitution, et les justes prérogatives de la couronne : ce sera de même l’objet de mon étude continuelle de les conserver, et d’employer les pouvoirs que sa Majesté m’a confiés au seul but pour lequel ils ont été donnés, l’avantage de ses sujets. »

Les affaires de la session avaient été terminées, dans l’assemblée, par une série de résolutions au sujet des difficultés financières qui s’étaient élevées entre le Haut-Canada et le Bas-Canada. Comme plusieurs fois déjà, des commissaires de l’une et de l’autre province s’étaient rencontrés à Mont-réal, dans le cours de l’été précédent ; mais ils n’avaient pu s’accorder. D’après le dernier arrangement, le Haut-Canada devait recevoir un cinquième des droits perçus au port de Québec. Outre l’augmentation de cette proportion, que demandaient les commissaires du Haut-Canada, et que ceux du Bas-Canada ne voulaient pas accorder, les premiers réclamaient encore une somme de £20,000, comme arrérages de remises (drawbacks) en faveur du Haut-Canada, et de plus, la somme de £10,000, comme dûe à la même province avant le dernier accord de 1817. Les com-