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Dalhousie avait cru pouvoir et devoir prendre dans la caisse militaire £30,000, pour subvenir aux dépenses du reste de l’année 1822. Il informa du fait la chambre d’assemblée, afin qu’elle pourvût au remboursement de cette somme ; mais elle s’y refusa, regardant la chose comme un acte de partialité en faveur de M. Caldwell, qui, loin d’être insolvable, aurait dû avoir alors entre les mains, selon elle, et dans le fait, environ £100,000 appartenant à la province.

La nomination du fils du juge en chef à l’emploi de schérif, ou bailli de Québec, ayant paru à une partie de la population, inconvenante, et excité quelques murmures, la chambre d’assemblée crut devoir s’adresser au gouverneur sur le sujet, et prier son Excellence de le prendre en considération. Lord Dalhousie promit de le faire ; mais les juges consultés n’ayant pas trouvé d’inconvénient légal, ou d’irrégularité dans la nomination, elle fut maintenue.

La partie du bill d’union qui avait été passée par le parlement d’Angleterre, sous le titre d’Acte du commerce du Canada (Canada Trade Act), devint le sujet d’une discussion dans l’assemblée. Cette chambre demanda au gouverneur des copies des adresses des chambres du Haut-Canada au roi, sur le sujet, ainsi que des documens qui les accompagnaient. Lord Dalhousie les lui fit remettre, en observant qu’il les avait reçues trop tard, à la fin de la dernière session, pour les soumettre aux chambres. L’assemblée en remit la considération ultérieure à la session suivante.

La session de 1823 avait été laborieuse : lord Dalhousie crut devoir en témoigner sa satisfaction aux deux chambres : « J’ai vu avec satisfaction, leur dit-il, en les prorogeant, que les divers sujets soumis à votre considération, dans le cours de la session, ont été discu-