Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/243

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comité, qui, dans son rapport, regretta que le don de £5,000, voté à Sir George Prévost, n’eût pu lui être présenté, et recommanda l’érection d’une statue équestre en face de la maison du parlement. Au moment où la faillite du receveur-général venait d’être annoncée officiellement, il n’y avait nulle apparence que le conseil législatif fût plus disposé à concourir aux frais d’une statue équestre, qu’il ne l’avait été à laisser sortir £5,000 de la province, en 1815, pour un service de table ; et soit pour cette raison, soit pour une autre, la chambre ne concourut pas au rapport de son comité.

MM. Neilson et Papineau, revenus d’Angleterre, rendirent compte à l’assemblée du résultat déjà connu de leur mission. Ils dirent que les ministres les ayant informés que le gouvernement n’avait pas l’intention de soumettre au parlement la mesure de l’Union, les requêtes des deux chambres n’avaient pas été présentées ; qu’il leur avait été intimé que si la considération de l’union des deux provinces devait être reprise, il en serait donné avis à leurs habitans, par le canal du gouverneur, assez à temps pour qu’ils pussent être entendus en parlement, par députés, ou autrement, s’ils le jugeaient à-propos.

On crut que c’était le temps de reprendre en considération l’acte du Commerce du Canada. M. Bourdages proposa une série de résolutions réprobatrices : M. Vallières et M. A. Stuart parlèrent fortement au soutien de ces propositions. M. Papineau combattit ces orateurs par un discours éloquent, dont la teneur était que la mesure avait été nécessitée par l’état des affaires entre les deux provinces, et la conclusion, que l’Angleterre avait le droit de faire ce qu’elle avait fait. Les propositions de M. Bourdages furent aussi combattue par M. Viger. Cette manière de penser et de