Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/330

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« J’en ai dit assez pour convaincre la chambre des communes, que le temps est venu d’appeller l’intervention du parlement pour faire cesser ces dissentions ; que le temps est venu d’établir un systême de gouvernement civil, d’après lequel les revenus de la province puissent être appliqués légalement, et de manière à la faire prospérer. D’après un tel systême, l’assemblée législative, aurait le pouvoir de diriger l’entière application des fonds, pour l’amélioration intérieure de la province ; mais elle n’exercerait aucun contrôle sur ce que je puis appeller la liste civile. Tout le monde doit être persuadé qu’il ne convient nullement que le représentant du roi et l’établissement judiciaire pour l’administration de la justice criminelle, dépendent, quant à leurs salaires, des jugemens variables d’une assemblée populaire. Le systême que voudrait établir la législature (la chambre d’assemblée) canadienne est incompatible avec l’indépendance et la dignité du représentant du roi et des juges criminels. La liste civile établie, le reste serait laissé à la disposition libre de la législature locale. Loin que le gouvernement du roi en Canada ait désiré d’étendre son contrôle au-delà du revenu approprié permanemment, il n’a jamais hésité, durant tout le cours de ces troubles, à mettre un compte détaillé de l’application de ce revenu devant l’assemblée, afin qu’elle pût s’assurer qu’il n’avait pas été employé inconvenablement », &c.

Après ce discours, par lequel la conduite de l’administration coloniale était approuvée, et les procédés anciens et récents de la chambre d’assemblé, condamnés[1], ainsi que l’agitation extraordinaire qui en était

  1. Enough is communicated to render it certain that Mr. Huskisson is decidedly against the country. The doctrine of Mr. Huskisson, or rather of the speech attributed to him, on our finance question, is the well known doctrine of the provincial administra-