Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/366

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nière, ont causé des maux très graves, et mettent votre Excellence dans la nécessité de nous soumettre les comptes de la recette et des dépenses pour deux années, au lieu d’une seule. »

Cette introduction, étrangère au discours de l’administrateur du gouvernement, n’empêcha pas son Excellence de répondre à la chambre, qu’Elle la remerciait de son adresse, qu’Elle « recevait avec des sentimens de grande satisfaction ».

Le 28, le lieutenant-colonel Yorke, secrétaire civil de son Excellence, remit à l’orateur de l’assemblée le message suivant :

« L’administrateur du gouvernement saisit la première occasion pour transmettre à l’assemblée la communication suivante, que sa Majesté lui a commandé de faire au parlement provincial :

« Son Excellence a ordre de déclarer, en mettant devant l’assemblée cette communication, que sa Majesté a reçu trop de preuves de la loyauté et de l’attachement de ses sujets canadiens, pour douter qu’ils ne se fassent un plaisir d’acquiescer à tous les efforts que fera le gouvernement de sa Majesté pour ajuster les différens passés, et qu’Elle a le plaisir de voir arriver un temps, où, par le retour de l’harmonie, toutes les branches de la législature seront en état d’appliquer leur attention entière au meilleur moyen d’avancer la prospérité, et de développer les ressources des vastes et importants territoires compris dans les provinces canadiennes de sa Majesté.

« Dans la vue d’ajuster les questions en litige, le gouvernement de sa Majesté a communiqué à son Excellence ses vues sur différentes parties de ce sujet important ; mais comme le règlement définitif des affaires de la province ne peut s’effectuer sans l’aide du parlement impérial, les