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aussi, M. H. Desrivières-Beaubien annonçait la publication d’un « Traité sur les Lois Civiles du Bas-Canada » ; M. le docteur Meilleur, un « Cours abrégé de Leçons théoriques sur les Principes de la Chymie », et M. Bouchette, une « Topographie du Canada, ou des Possessions Britanniques de l’Amérique du Nord », beaucoup plus étendue que celle qu’il avait publiée en 1815.

Quoique la peinture ne fût pas encore parvenue parmi nous à son apogée, M. Audy et M. Légaré faisaient, chacun, à l’envi l’un de l’autre, ou copiaient, un portrait de Georges IV, qui se trouva valoir mieux que plusieurs des tableaux que des peintres américains viennent nous montrer, de temps à autre, comme des chefs-d’œuvre de l’art. Dans la sculpture en bois, M. Xavier Leprohon se distinguait, et M. Baillargé pouvait rivaliser avec les meilleurs sculpteurs d’Europe. La sculpture en pierre s’était perfectionnée aussi, ou avait pris de l’extension : l’architecture faisait des progrès, ou devenait, pour ainsi parler, de plus en plus en réquisition : la ville de Mont-réal avait vu s’élever, en même temps, deux églises, dont l’une était destinée à devenir la cathédrale du diocèse de Mont-réal, et l’autre, (l’église paroissiale) était la plus grande de toute l’Amérique Septentrionale, depuis la baie d’Hudson jusqu’au golfe du Mexique[1].

Cependant, « une médaille était décernée à madame Sheppard, auteur d’un Essai sur la Conchologie des environs de Québec ». On avait mesuré exactement l’étendue du lac Saint-Pierre, au moyen d’opérations trigonométriques : on avait exploré, ou l’on explorait

  1. Il est peut-être digne de remarque, que Sir Francis Burton assista à la cérémonie de la bénédiction de la première pierre, le 3 septembre 1824, et Sir James Kempt, à celle de la dédicace, le 15 juillet 1829.